"Les mathématiques ne connaissent ni couleur de peau, ni frontières géographiques"
David HILBERT (1832 - 1943)

lundi 29 septembre 2014

Utilisation de Moovly pour faire des capsules vidéo

Pour réaliser les capsules vidéo de la première séquence de la classe inversée de 6ème (Compter et mesurer avec des nombres), j'ai choisi d'utiliser le logiciel en ligne Moovly. Ce logiciel permet de faire du montage vidéo avec un style dessin animé de manière assez simple. Autre avantage de ce logiciel, il existe une version gratuite qui permet de faire réellement beaucoup de choses. Je vais essayer de décrire rapidement les points forts et les limites de cet outil. J'ai par ailleurs pour objectif cette année d'utiliser différents moyens de production pour les vidéos afin de pouvoir déterminer en fin d'année le ou lesquels sont les plus adaptés pour ce projet de classe inversée.

J'ai donc pris une licence gratuite de Moovly pour faire les premières vidéos vues par mes élèves de 6E cette année. Ces vidéos devaient répondre à un cahier des charges assez simple (cf. un article précédent sur la classe inversée):
- Ne pas durer plus de 5-6 minutes; idéalement autour de 3!
- Permettre un montage son à part afin de faciliter le travail.
- Ne pas être trop chronophage pour moi.
- Être exportable en mp4 sur l'ordinateur afin de pouvoir faire un montage son/vidéo avec un logiciel prévu à cet effet.

J'ai aussi choisi de ne préparer qu'une seule séquence à l'avance, même si je savais bien que cela impliquerait énormément de travail en cours d'année. Mais je ne me voyais pas avancer trop dans la production de capsules avant d'être certain que les élèves arriveraient à bien les comprendre.

Comme Moovly semblait donc répondre à mes attentes, j'ai commencé à étudier le logiciel. Sa prise en main est assez simple et très vite on arrive à faire des petits montages très sympa. La présentation avec une frise chronologique permet de bien s'y retrouver dans l'avancée du projet. Il est donc important de bien anticiper le temps que doit durer chaque moment de la vidéo, car il est difficile de "rajouter (ou d'enlever) du temps" une fois passé au moment suivant. Ainsi, il est essentiel d'avoir un script bien au clair avant de commencer le moindre travail.
Il est possible d'insérer des images personnelles dans le logiciel, ainsi les élèves peuvent retrouver exactement les documents qu'ils ont dans leur cahier. Toutefois, on est assez vite arrêté par une contrainte importante: la version gratuite ne permet que d'importer 20 images... on y arrive assez vite! Une fois le quota atteint, il faut supprimer des images et donc il n'est pas simple de modifier par la suite le projet. Cela est bien dommage.
On arrive très vite à intégrer un nombre importants d'éléments: les deux personnages, du texte, des cadres, mettre en mouvement les objets... Mais lorsqu'il y a beaucoup d'objets, il devient assez vite difficile de s'y retrouver dans l'organisation placée sous la frise du temps. En fin de vidéo, il n'est pas toujours simple de trouver le bon objet que l'on veut modifier.
Pour la production de la vidéo, c'est très simple aussi. On a accès à quelques options, mais très peu dans la version gratuite.Le seul inconvénient, c'est la présence du nom du logiciel qui est présent en bas à droite de la vidéo ainsi que de la fin de la vidéo qui montre le lien vers le site. Pour supprimer le nom du logiciel, il faut utiliser des "crédits" (payants)... j'aurais pu supprimer au montage le lien vers le site, mais j'ai choisi de ne pas le faire afin de pouvoir utiliser plus sereinement le logiciel sur YouTube.

Je trouve dommage qu'il n'existe pas une version "Enseignante" gratuite, comme c'est le cas pour Prezi ou PowToon (dont nous parlerons dans de prochains articles). Ces versions permettent un usage plus professionnel de l'outil et permettent à l'utilisateur que je suis d'avoir davantage envie de promouvoir le produit.

En conclusion, on peut dire que Moovly est un très bon produit, efficace et assez facilement utilisable après une prise en main un peu longue tout de même. Il m'a permis de faire ce que je voulais. Je regrette seulement que la version gratuite ait quelques limites qui peuvent être tout de même un réel frein à l'utilisation généralisée de l'outil pour toutes mes vidéos de l'année.



vendredi 12 septembre 2014

Les réseaux sociaux avec des classes de collège!

Depuis le second trimestre de l'an dernier j'essaie d'utiliser Twitter de façon professionnelle, et depuis la rentrée 2014 afin d'accompagner la classe inversée de 6ème (mais en fait l'usage, même après moins de deux semaines de cours, montre que cela va au delà de cette classe) Facebook et Google+. Je vais essayer d'expliquer les utilisations faites de chacun des ces réseaux. On pourrait d'ailleurs ajouter Youtube, puisque j'ai créé ma chaîne pour y stocker et y diffuser les vidéo de la classe inversée (et là encore pas que pour cela, très vite des "tâches complexes" sous forme de vidéos pour les 3ème vont y figurer...)

Twitter, au travers mon profil @MathsLemoine a été ma première expérience professionnelle avec les réseaux sociaux. Dans un premier temps je voulais tout simplement y mettre les devoirs, en effet l'utilisation de l'ENT était très marginale du côté des parents et je pensais qu'il serait plus simple de suivre mes tweet pour pouvoir se tenir au courant des travaux des enfants. Ainsi, il m'a fallu déterminer quelques "mots dièses" afin que parents et élèves puissent retrouver l'information cherchée. J'ai ainsi décider d'utiliser #Nom_de_la_classe ou bien encore #CLGLiberté. En parallèle j'ai bien fait attention de distinguer mon compte perso de mon compte professionnel. Ainsi, sur le compte que j'utilise en classe, je ne suis abonné qu'à des comptes ayant un lien avec mon travail d'enseignant ou de formateur.
Très vite, je me suis rendu compte que peu de parents me suivaient... mais que par contre un certain nombre de collègues (du et hors du collège) et d'élèves s'y étaient abonnés. C'est pourquoi j'ai choisi de poursuivre l'expérience cette année. J'ai aussi choisi d'élargir le contenu. On trouve maintenant #ClasseInversée par exemple et j'essaie d'utiliser cet outil aussi comme un moyen de "veille pédagogique". 
Pour moi, Twitter est un formidable outil pour faire passer très rapidement une information. Il n'est pas forcément le mieux pour établir des échanges, le format de 140 caractères empêchant de rentrer dans les détails. C'est pour cela, entre autre, que j'ai choisi de partir à la découverte d'autres réseaux sociaux dans un usage professionnel.

Qui dit réseau social, dit nécessairement Facebook, en particulier chez les élèves de collège. En effet, Twitter est peu utilisé par les jeunes collégiens (un peu plus à la fin), alors qu'un nombre impressionnant d'élèves a un compte Facebook très tôt au collège. Aussi, la page Mathslemoine a été crée cet été! Il n'est plus nécessaire de présenter le mode de fonctionnement de cet outil, je vais essayer donc d'expliquer ce que j'attends de son utilisation avec mes classes.
Facebook permet de publier des textes assez longs si on le désire, c'est un lieu qui permet aussi privilégier les échanges. C'est pourquoi j'y mettrai non seulement les devoirs, mais aussi des conseils, encouragements ou bien encore indications sur certains points (pour les DM par exemple). Il me permet aussi de répondre à certaines questions, avec pour avantage (contrairement aux mails) que tout le monde peut voir les questions et les réponses. Cela peut être, je pense, un très bon outils pour prolonger "hors la classe" les activités commencées ou faites en cours. Il est important je crois que les élèves aient un "lieu" où ils peuvent demander de l'aide, des précisions ou tout simplement faire des remarques qui soit situé en dehors du collège.
Tout comme pour Twitter, le fait qu'un élève ne soit pas sur Facebook ne doit pas le pénaliser. Il s'en sortira très bien sans cet outil, certains élèves même préfèrent ne pas l'utiliser avec moi alors qu'ils ont un compte Facebook. Simplement, cela peut être un plus pour certains, cela leur permet aussi de communiquer entre eux sur des sujets plus "sérieux" qu'à l'habitude... Les parents aussi peuvent ainsi avoir accès à une information quasiment en "temps réel"!
J'en suis pour ma part qu'au tout début de cette pratique, aussi je n'ai pas de recul pour vérifier que tout cela se passera effectivement comme je le souhaite. Par ailleurs, je pense qu'il faut raisonner sur du long terme, il n'est en effet pas usuel pour les élèves d'avoir un enseignant qui utilise Facebook, certains hésitent ou refusent donc de m'ajouter à leur liste "d'amis". Mais même si le nombre "d'amis" est nécessairement très modeste au début, je reste persuadé que sur le long terme (disons 2 années) la pratique sera acceptée des élèves et Facebook pourra jouer un rôle intéressant.

Pour ce qui est de Google+, j'en fais une utilisation similaire (identique même en ce moment) à Facebook. Même si ce réseau social est moins populaire, je le trouve intéressant. Et en 6ème, presque autant d'élèves utilisent Google+ que Facebook (alors qu'en 3ème Facebook est largement plus plébiscité!)

Il faut tout de même garder à l'esprit que pour avoir des comptes sur ces réseaux, un âge minimum est (théoriquement) obligatoire: 13 ans. Aussi, il est impossible d'imposer son utilisation. Pour ma part, je présente aux élèves l'existence de mes réseaux mais immédiatement je leur explique qu'ils ne sont en rien obligatoire pour réussir. Qu'ils peuvent donner un plus, permettre d’élargir les moyens de communiquer, en particulier "hors la classe" mais qu'un élève qui ne pourrait pas y avoir accès ne serait évidemment pas désavantagé scolairement. L'expérience montre d'ailleurs que le fait d'être sur les réseaux sociaux a fait augmenter le nombre de questions (pertinentes) en classe. Ils rebondissent sur ce qu'ils ont pu y voir, et une certaine "confiance" a pu naître puisque j'utilise un média commun avec eux, média qu'ils ne pensaient pas voir en cours.
Ne soyons pas dupe, 80% des élèves (même peut être plus en fait) sont sur un réseau social en fin de collège. Ignorer cela n'a pas de sens. Il parait au contraire important d'utiliser ces outils avec lesquels ils sont familiers, non seulement pour aider certains ou remotiver d'autres, mais aussi pour leur en apprendre les bons usages. Souvent ils ne sont pas conscient de certains dangers liés à internet ou bien ils ne se rendent pas compte de tout ce que cela peut leur apporter.
Enfin, le fait que des enseignants suivent mes réseaux et que je suive certains des leurs permet des échanges pédagogiques nouveaux qui n'auraient pas été réalisables par le passé. Je pense sincèrement qu'un usage raisonné de ces outils ne peut être que bénéfique pour tous.

mardi 9 septembre 2014

Le site mathslemoine.fr !

Depuis quelques semaines, l'URL de mon site a changée et est devenue bien plus simple à retenir: http://www.mathslemoine.fr! Sur ce site, vous retrouverez tout ce qui était contenu auparavant: documents donnés aux élèves, les vidéos pour la classe inversée, liens vers des sites intéressants, les fiches faites avec mon collègue M. Simon...
Il ne faut surtout pas hésiter à venir y jeter un œil, et à me dire votre ressenti. Je suis preneur de toute remarque constructive: dites moi ce qui vous plait, et ce qui vous plait moins, ce qu'il semble manquer... Pour cela vous pouvez communiquer via ce blog, ou bien alors en m’envoyant un mail ou en utilisant les réseaux sociaux (cherchez MathsLemoine sur google+, twitter ou Facebook). À ce propos je pense faire un article prochainement (si je n'oublie pas!) sur l'usage des réseaux sociaux que je fais avec mes classes. Je pense ces outils forts intéressants et il serait bon que je mette par écrit mes premières impressions....
À très bientôt donc!!

lundi 8 septembre 2014

Premiers cours avec la sixième "inversée"... mais aussi en troisième!

Ça y est, après des semaines de préparation, les premiers cours avec la 6E ("ma" classe inversée) se sont tenus. Je craignais des débuts difficiles, ne serait-ce que pour s'assurer que tous les élèves aient bien compris ce que j'attendais d'eux. Et bien non! Ce fut beaucoup plus simple que prévu, les élèves de cette classe (dont je suis le professeur principal) sont très dynamiques et semblent adhérer dès le début au projet. Ils se sont familiarisés très vite avec les méthodes qu'imposent cette façon de travailler et tous arrivent à utiliser internet et mon site de manière pertinente.
Oui je sais, peut être que je m'enflamme, après tout je ne les ai vu que trois heures depuis le début de l'année. Malgré tout, je sais aussi que les premières impressions sont importantes et souvent donnent une idée assez précise de ce que sera l'année. J'ai été assez surpris du nombre d'entre eux qui sont des "habitués" des réseaux sociaux. Cela devrait donc me permettre de bien mettre en avant les avantages de ce genre de site mais aussi de bien les mettre en garde sur les dangers et leur apprendre les bons usages.
Ma première impression pédagogique est que les notions devraient bien mieux passer, que je vais avoir bien plus de temps pour m'occuper de chacun sans ralentir les élèves plus à l'aise. La planification de ma progression me semble aussi plus aisée, je ne redoute pas que l'année avance sans que mon cours ne suive le rythme. L'autonomie qu'impose cette nouvelle manière de travailler va permettre, j'en suis certain, de faire en sorte que tous les élèves y trouvent leur compte.
Le travail en groupe qui est mis en place de façon systématique dans cette classe, mais aussi dans mes classes de 3ème, devrait permettre d'accompagner encore mieux les élèves. Même s'il va être important de mettre dès le début d'année des règles claires de fonctionnement, je vois déjà des élèves accepter de "jouer le jeu" en s'investissant dès la première heure, sans chercher à "tester" le professeur (ce qui est assez rare en fin de collège d'habitude).
Globalement, ce début d'année me semble donc très prometteur. Il va falloir maintenant faire en sorte que ces impressions de tout début d'année se confirment et que j'arrive à faire durer sur toute l'année cela. Mon objectif, en 3ème, est clair: faire en sorte que, contrairement à ce qui arrive trop souvent, les élèves ne décrochent pas en cours d'année, qu'ils soient tous persuadés qu'ils ont de réelles capacités et qu'ils aient confiance en eux afin de réussir au mieux l'épreuve finale du brevet, mais surtout qu'ils abordent avec le plus d'atouts possible leur entrée au lycée.